La gestion des risques est cyclique. Autrement dit, il s’agit d’une activité continue au lieu d’une tâche ponctuelle sur une liste de choses à faire et qu’on peut oublier une fois cochée. Une organisation qui s’est dotée d’un processus de gestion des risques envoie le signal qu’elle connaît et comprend les risques auxquels elle est exposée, qu’elle a délibérément évalué ces risques et qu’elle a adopté des stratégies visant à réduire la probabilité que ces risques se matérialisent, à limiter le plus possible les dégâts éventuels, ou à éliminer complètement les risques.
À la base, la gestion des risques vous amène à vous poser trois questions fondamentales :
Demandez-vous ce qui pourrait mal aller. Quelle que soit l’activité menée par votre organisation, elle comporte des risques. Détectez et documentez-les. Tenez compte à la fois des risques
généraux qui affectent toutes les organisations, et des risques propres à la vôtre.
Il existe plusieurs catégories de risques :
Invitez les employé.e.s, les bénévoles et les membres du conseil d’administration à participer au processus d’identification des risques afin de dresser un portrait exhaustif des risques existants, fondé sur l’expertise respective des gens dans différentes parties de l’organisation. Vous pouvez également faire appel aux services d’un.e comptable ou d’un.e avocat.e.
Par la suite, pour chacun des risques, évaluez la probabilité avec laquelle il pourrait se produire, ou la fréquence à laquelle il pourrait se matérialiser, et la gravité des conséquences. Une carte des risques sur laquelle vous pouvez indiquer la probabilité et la gravité des conséquences vous aidera à prioriser les mesures à prendre à la prochaine étape. Vous devez réviser cette carte régulièrement : certains risques pourraient diminuer au fil du temps après la mise en place de stratégies d’atténuation efficaces, tandis que d’autres risques pourraient augmenter. Les risques critiques doivent faire l’objet de rapports périodiques au conseil d’administration.
Vous devez déterminer la meilleure stratégie de gestion pour chaque risque identifié :
Dans certaines organisations, le conseil d’administration prépare un énoncé sur la tolérance au risque dans lequel ses membres indiquent leur degré de tolérance à certains risques. De manière générale, les conseils d’administration sont peu ou modérément enclins à prendre des risques, particulièrement les risques à la réputation et financiers qui sont étroitement liés aux ressources humaines.
Après avoir déterminé les stratégies de gestion des risques les plus efficaces et abordables pour votre organisation, vous devez :
Posez-vous les questions suivantes et documentez toute modification apportée au plan :
Le domaine de la gestion des risques évolue sans cesse. Il est donc important de rester au fait des plus récents développements et de réévaluer le système de gestion des risques de votre organisation tous les ans.
Le conseil d’administration doit s’engager à assurer la disponibilité des ressources financières et humaines requises selon le plan. Les grandes organisations peuvent créer un comité, une équipe ou un service responsable du processus de gestion des risques.
Dans les organisations de petite ou de moyenne taille, la responsabilité de développer et d’exécuter un processus de gestion des risques incombera probablement à la direction générale. Cependant, les employé.e.s rémunéré.e.s, les bénévoles et, possiblement, les client.e.s et d’autres intervenant.e.s peuvent être des partenaires précieux dans l’identification des risques et l’élaboration de stratégies efficaces.
Une fois le processus de gestion des risques mis en place, toutes les personnes dans l’organisation ont un rôle à jouer, p. ex. identifier les risques associés à des politiques et procédures, remplir des formulaires et préparer des rapports.